Trois mois après la bataille rangée entre les démons et les archanges, les cicatrices sont toujours présentes… Les uns et les autres ne sont plus les mêmes. Certaines vies ont changé. D’autres ont disparu à jamais. Tandis que la fête donnée par Benzozia est une fois de plus démesurée, Armers, le nécromancien, décide de retourner dans ses appartements. Lorsqu’il se réveille quelques heures plus tard, il croit vivre un rêve ou du moins subir les restes de son ivresse, en apercevant une silhouette dans sa cheminée… Un être fait d’ombres et de cicatrices face à un autre fait de blancheur et de saphirs… Tous deux devront mettre leurs douleurs, leurs peurs et leur haine mutuelle de côté, afin de s’unir contre un mal encore plus grand…

Dans ce deuxième tome, nous retrouvons avec plaisir notre duo d’enfer du premier tome, notre jeune Séraphin de l’Abime, Akariel et son tonitruant, « Meyn liebe », Duc Rouge, le Seigneur Bérith, toujours en proie à leurs joutes verbales, et qui seront cette fois-ci confrontés à une « simple petite » catastrophe qu’ils vont provoquer: l’APOCALYPSE !!! Mais, l’intrigue amoureuse tourne autour, cette fois-ci, de notre mystérieux Nécromancien, Armers, ami de notre duo d’enfer, et d’un nouvel « ailé », Ezdrael, un archange empli de mystères également mais non dénué de charme… Et voilà, notre quatuor parti sur les chemins des enfers pour aller sauver l’univers de l’apocalypse qui s’annonce… Aventures épiques et démoniaques, batailles, quêtes, rencontres divines, créatures fantastiques ainsi que rebondissements en tout genre et sensations fortes vous tiendront en haleine du début jusqu’à la fin. Et que d’émotions suscités par nos deux duos : humour, tendresse, douceur mais aussi souffrance et abattement avant d’arriver à la confiance en soi et en l’acceptation de l’autre… Tout comme dans le premier tome, les scènes chaudes sont pour ainsi dire absentes de ce deuxième tome mais ce n’est pas handicapant du tout pour la lecture du roman bien au contraire! « Par les couilles d’Anubis » comme s’exclamerait certains de nos héros! Et comme répondrait le fameux Anubis: « À l’avenir, si nous nous en sortons, j’aimerais sincèrement que tu laisses mes attributs là où ils sont, bien au chaud. » Une très bonne recherche documentaire de l’auteur et un mélange subtil de créatures de différentes mythologies : mythologies biblique (démons, archanges, Béhémoth), égyptienne (Anubis, Ra, Sekhmet, Noun l’Océan primordial, Héka, Hou, Sia et la légende de la barque solaire…), japonaise (Kijimunaa, Ryū…). Egalement très bonne recherche documentaire et utilisation des costumes et des armes d’origine japonaise (nodachi, tanto) ou grecque (les sicas). Le seul bémol que j’ai trouvé à la lecture de ce deuxième tome et qui m’empêche de faire de cette série un coup de cœur, c’est que l’on a affaire, à travers notre folle équipée infernale, à un démon, à un nécromancien mais surtout à deux ailés, un séraphin aux ailes noires et un archange, et qu’il faille attendre la fin du roman pour voir un de nos ailés déployer ces ailes et enfin s’envoler… A plusieurs reprises, tout au long de leur quête, ils auraient pu faire usage de leurs ailes pour se mouvoir, se protéger ou protéger leurs aimés, mais à aucun moment on ne verra leurs belles ailes se déployer… comme s’ils avaient honte de ces fameuses ailes!!! C’est dommage !!! En revanche,  très bien vu de la part de l’auteur avec ces différentes notions permettant d’amplifier les émotions et les ressentis de notre magicien : « Crois en lui! », « Agâpi » et « des flocons plus purs que la neige la plus blanche et des saphirs »… En marge également de ce deuxième tome, deux petits bonus complémentaires («The Present» et «The Promise») qui permettent de prolonger le plaisir de lecture avec notre quatuor d’enfer!!! Quoiqu’il en soit une très bonne lecture qui mérite d’être fortement recommandé pour de prochains lecteurs et peut être un troisième tome qui permettrait à cette série de se propulser dans le top du top, car nous sommes ici à deux doigts de franchir le seuil, non pas des enfers, mais du paradis des homo-romances de l’imaginaire.