La ville de Gilford a un secret, un Grand et Terrible secret caché sous terre. Infectant ceux qu’il touche. Exploitant leur côté sombre. Consumant leurs âmes. C’est affamé. C’est ignoble. C’est démoniaque. Et ça veut sortir. Ellis et Jon ont besoin de réponses. Que faut-il comprendre ? Pourquoi cela doit-il arriver ? Et quelle est la raison qui pourrait justifier que vous deviez perdre ceux que vous aimez ? Si seulement, il y avait une réponse simple. Mais plus ils posent de questions, plus ils doivent s’aventurer dans les ténèbres et les choses qu’ils voient ne sont pas humaines, ni même possibles. Elles sont, en fait, le Grand et Terrible. Le mal se répand dans Gilford. Pour arrêter sa propagation, Ellis devra embrasser son destin et Jon devra le laisser partir. Les deux hommes doivent être prêts à tout perdre pour sauver les innocents. C’est, après tout, la règle numéro six.

Nous reprenons l’histoire de Jon et Ellis où on les avait laissés, anéantis par la tragédie qu’ils ont subi tous les deux, ressentant leur douleur et leur souffrance suite à ce drame, même si une certaine accalmie semble se dessiner en début de roman pour nos deux héros. Une accalmie de courte durée car le mal n’est jamais loin et il frappe encore une fois alors qu’on s’y attend encore pas même si on le sent roder autour de nos deux héros et le plus pervers, c’est que ce mal frappe nos deux héros sur des plaies encore a vifs… Cependant, les nœuds de l’intrigue commencent véritablement à se desserrer laissant entrapercevoir tout doucement l’affreuse et horrible vérité qui plane sur Gilford et le vrai visage de l’entité maléfique qui ronge les hommes et qui veut détruire nos deux héros… Et toujours ce mal omniprésent qui surgit a tout moment même au détour d’une route… Avec ce dernier tome nous avons toutes les réponses à toutes les questions que l’on s’est posé tout le long du roman. Et comme je le disais déjà dans l’appréciation du second tome, le titre du roman est très bien trouvé de la part de l’auteure et prend tout son sens à la lecture du second puis du troisième tome… Une multitude d’émotions tout au long de ce roman et même au plus profond des ténèbres, l’amour entre Ellis et Jon transparaît à chaque page tout comme leur volonté, leur force d’acceptation et leur courage inaltérable à lutter contre le mal et à s’aider les uns les autres… Un grand final particulièrement réussi et très sombre, même si on a quelques difficultés à suivre nos différents personnages perdus au cœur de l’action et encore une fois, on ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec l’incroyable et saisissante histoire de Stephen King et de son horrible clown, « Ça ». On voit bien que l’auteure s’est grandement inspirée de ce best-seller de Stephen King pour écrire son histoire et c’est une complète et totale réussite pour notre auteure: un seul mot, bravissimo! Une histoire bien menée du début à la fin, une intrigue extrêmement bien réussie avec de nombreux rebondissements, une atmosphère très oppressante, des personnages émouvants et très attachants confrontés à des personnages détestables à souhait et extrêmement maléfiques… Un petit bémol, la longueur des chapitres qui rend difficile les arrêts de lecture en cours de chapitre… et peut-être pour certain ou certaine des scènes de sexe trop présentes… Et pour terminer cet avis sur cette superbe homo-romance fantastique et thriller surnaturel qui mérite largement son Coup de Coeur, je citerai une des phrases du frère de Jon qui résume bien l’ensemble du roman : « Parce que, petit frère, le don d’être aimé et d’aimer quelqu’un d’autre rend toute douleur obsolète. »